BULLETIN n° 32 - 2024 - 1 et 2 de Préhistoire du Sud-Ouest

Denis Peyrony et le Musée de Préhistoire des Eyzies (1911-1948)

Une publication de Bruno BERNARD

Après une introduction, et avant une conclusion et une dense bibliographie, l’ouvrage se décompose en 11 chapitres :

 

I – La réaction des pouvoirs publics aux activités d’Otto Hauser en Dordogne

          A – « Une folie de préhistoire s’est emparée des paysans en Périgord »

          B – Un moyen de défense pour Hauser : son projet de création d’un musée municipal de Préhistoire aux Eyzies

II – La création par Henri Hubert et Denis Peyrony d’un dépôt-musée aux Eyzies

          A – Les difficiles négociations pour louer une maison aux Eyzies

          B – L’aménagement du dépôt-musée

          C – L’abandon de la maison Dalbavie

III – L’acquisition du château des Eyzies

          A – Le transfert du bail du dépôt-musée à l’État

          B – L’achat du château des Eyzies

IV – La restauration du château des Eyzies (1913 – 1915)

          A – La première phase des travaux (décembre 1913 – août 1914)

          B – La deuxième phase des travaux (novembre 1914 – avril 1915)

V – L’organisation du « Musée préhistorique » (1917 – 1923)

          A – La fin des travaux et l’installation des collections (1917 – 1918)

                  1 – La fin des travaux

                  2 – L’installation des collections

          B – Le premier lustre du Musée (1918 – 1923)

                  1 – Les travaux du Musée

                  2 – L’enrichissement des collections et leur présentation

                          a – L’enrichissement des collections

                          b – La présentation des collections au public : le réaménagement du Musée

VI – Le Musée préhistorique, un élément de l’organisation du tourisme aux Eyzies

          A – Tourisme culturel et patrimonialisation : un développement parallèle dans la vallée de la Vézère

          B – L’inauguration officielle du Musée de Préhistoire des Eyzies

VII – Le Musée préhistorique, une source de revenus pour les activités des Beaux-arts aux Eyzies ?

          A – Un projet de développement, un mode de financement

          B – Les opérations de ventes de pièces du Musée des Eyzies à l’étranger

VIII – Quels statuts pour le Musée préhistorique des Eyzies et pour Denis Peyrony ?

          A – Les Beaux-Arts et Denis Peyrony : une gestion administrative compliquée (1910-1919)

          B – Le statut de Peyrony et du Musée des Eyzies en question (1919 – 1928)

                  1 – Le premier projet d’Henri Hubert (1919)

                  2 – Henri Hubert et le projet de loi Marin (1924)

                  3 – Le dernier projet d’Henri Hubert (1926)

IX – La gestion des collections du Musée préhistorique après son inauguration (1923-1930)

          A – L’enrichissement des collections du Musée…

                  1 – Avec le produit des fouilles de Denis Peyrony

                  2 – Avec le produit des fouilles françaises financées par les Beaux-Arts

                  3 – Avec le produit des fouilles étrangères autorisées par les Beaux-Arts

                  4 – Avec le produit des fouilles Hauser d’avant-guerre

                  5 – Avec le produit de fouilles clandestines

                  6 – Par des dons et des échanges

                  7 – « Plus fait douceur que violence » : une ligne de conduite pour Peyrony

          B – Préparer les collections : des « documents objectifs » aux « matériaux d’étude »

          C – Exposer et conserver les collections

X – L’agrandissement du Musée et sa réorganisation (1929 – 1931)

          A – La création d’une nouvelle salle et la présentation des collections

                  1 – La création d’une nouvelle salle d’exposition

                  2 – Une présentation des collections modifiée

          B – L’Homme primitif de Dardé, un emblème pour le Musée préhistorique et les Eyzies

          C – La « Journée des Eyzies » de 1931

XI – Le Musée des années 1930 à 1948 : de Denis à Élie Peyrony, une passation de pouvoir de façade

          A – Un nouveau conservateur à la tête du Musée : Élie Peyrony « succède » à son père (1936)

          B – La gestion quotidienne du Musée dans les années 1930

                  1 – Travaux et améliorations au Musée

                          a – Un agrandissement impossible

                          b – Des travaux de moindre ampleur

                  2 – Préparer, conserver et inventorier les collections : les missions de Melle Fleschelle au Musée des Eyzies (1934 – 1943)

          C – « C’est un des plus beaux jours de ma vie » : le jubilé de Denis Peyrony (2 avril 1939)

          D – Denis Peyrony et le Musée de 1939 à 1948

Arrêté du Ministre de l’Instruction Publique et des Beaux-Art du 19 novembre 1928. Denis Peyrony est nommé « Inspecteur des Monuments préhistoriques » et « Conservateur du Musée des Eyzies-de-Tayac ». Bruno Bernard

Un symbole des Eyzies

Paul Dardé, dans son atelier, devant sa statue. C’est en 1924 que l’État commande à Paul Dardé une figure en pierre, représentant l’Homme primitif. Mais ce n’est qu’en 1930 que le sculpteur, après bien des vicissitudes, peut enfin se mettre à l’ouvrage. Il travaille vite et peut, avant la fin de l’année, présenter cette œuvre au Salon de Paris. Bruno Bernard

Le bourg des Eyzies et les ruines du château. Aquarelle de Louis Capitan, 1908. L. Capitan, préhistorien reconnu, fut l’actif relais parisien de D. Peyrony pour la création du musée.

Otto Hauser

Une place à part dans la petite histoire de la préhistoire aux Eyzies.

Il est intéressant de noter que parmi les services proposés, l’hôtel de O. Hauser offre une chambre noire pour permettre aux clients de tirer sans délais leurs plaques photographiques.

Carte postale publicitaire d’Otto Hauser (vers 1908). Éditée par l’homme d’affaires suisse, elle met en avant ses différentes activités : exposition-vente d’objets préhistoriques, de plans, de photographies, possibilité de séjours avec visites guidées et fouilles dans ses gisements… C’est à Laugerie-Haute qu’il a installé son quartier général. À gauche du chemin qui vient des Eyzies et conduit à Manaurie, se trouve la maison de son homme de confiance, Jean Leyssalles, qui hébergea Hauser pendant ses premières saisons de fouilles en vallée de la Vézère. Un peu plus loin, sur la droite, son musée-boutique, orné des drapeaux français et suisse. Bruno Bernard

Les ruines du château vers 1913. L’achat des ruines du château est envisagé dès 1910 par le maire des Eyzies-de-Tayac pour y installer un musée municipal de Préhistoire qui présenterait les collections qu’Otto Hauser pourrait alors de céder à la commune. Ce projet n’a pas de suite. Mais l’idée est reprise en 1913 par Denis Peyrony : il propose alors aux Beaux-Arts de l’acquérir. L’objectif est d’y installer les collections recueillies dans le cadre de sa mission au service de cette Administration. En effet, le magasin-musée créé en 1911, logé dans une maison particulière louée à cet effet, s’est très rapidement avéré sous-dimensionné. Bruno Bernard

Inauguration du Musée

Programme de la journée d’inauguration du Musée des Eyzies (30 septembre 1923)

Les Eyzies. Centre de tourisme et capitale préhistorique

Ce dépliant produit en 1923 par le Syndicat d’Initiative des Eyzies et des environs met de préférence en avant, en les distinguant en gras, les sites gérés par les Beaux-Arts. Bruno Bernard

Une conception muséographique réfléchie

Le Musée préhistorique des Eyzies. Cette photographie, est envoyée par D. Peyrony avec son rapport annuel d’activités pour 1924. Le vestibule est la salle d’introduction à la Préhistoire. Il est organisée autour de « la vitrine de Synthèse » de cinq mètres de long placée contre le mur gauche de la pièce. Celle-ci présente l’évolution de l’outillage préhistorique en respectant la séquence chrono-typologique mise en place par G. de Mortillet et revue par H. Breuil. Ainsi, les deux derniers éléments de la vitrine présentent les pièces du Solutréen puis celles du Magdalénien. Mais, fort du constat que le public vient surtout pour l’art, D. Peyrony tente de rendre cette salle attractive en plaçant de nombreuses œuvres d’art au-dessus de l’outillage lithique. Enfin, le tableau et les notes fixés au mur témoignent du souci didactique qui inspire Peyrony dans sa présentation des collections. Bruno Bernard

Les grandes pompes

Ce type de cérémonie émaille l’histoire du Musée jusqu’à aujourd’hui, même si les formes ont évolué. Ces manifestations sont certainement indispensables. Mais en quoi ?

Cérémonie du 19 juillet 1931

L’orateur est probablement D. Peyrony. À ses côtés, assis au 1er rang, on entrevoit H. Breuil, puis H. Bégouën et M. Boule.

On peut s’interroger sur l’intéressante place des femmes dans cette assemblée. L’estrade n’accueille que deux d’entre elles, exilées à droite de la photo : assistantes de préhistoriens ou secrétaires de séance ou chevilles ouvrières de la cérémonie ? Seules deux autres, à gauche de la photo, ont droit à une chaise : l’une fait peut-être partie d’un couple, probablement des notables locaux ; l’autre, adossée à la roche, est une « gardienne d’enfants », certainement ceux d’un important personnage de l’estrade.

Rédaction Y. Le Guillou, sauf mentions contraires  : Bruno Bernard.

Préhistoire du Sud-Ouest

Musée du Pech Merle

46330 – CABRERETS

prehistoiredusudouest@gmail.com

Suivez-nous !

L’association « Préhistoire du Sud-Ouest » est entièrement
indépendante de la Mairie de Cabrerets. Nous remercions la commune, ses
élus, et la direction du centre du Pech Merle de leur soutien sans
faille.