Musée Labenche
Musée de Brive-la-Gaillarde (19)
La salle de Préhistoire et d’archéologie antique
L’exposition
*dispose de quelques pièces intéressantes, d’origine régionale, et laisséess en dépôt quasi parmanent par le Musée d’Archéologie Nationale
Structuration de la salle
La présentation de pièces en vitrines verticale a-t-elle été retenue pour des raisons de manque de place.
Vitrines mal agencées
Schéma chronologique pas assez régulier
Sens de la visite pas clair du tout
Mauvais éclairage de beaucoup des vitrines concernant le Paléolithique. Les éclairages « par en-dessous sont une catastrophe. Avait-on récupéré de vielles vitrines ?
Intérieur des vitrines :
Matériel trop serré. Indication des sites rarement claire.
La conception des vitrines ne devrait-elle pas être autre chose qu’un simple étalage de matériel, même si scientifiquement : il n’y a rien à redire, bien au contraire.
Dans un musée qui par certains côtés présente une certaine désuétude, la présence de cette exposition temporaire révèle une volonté forte de dynamiser la Préhistoire du musée. Ce dynamisme mérite d’être signalé.
Pourtant l’exposition est décevante.
Alors : par quelles faiblesses l’exposition temporaire de préhistoire a-t-elle péché ?
L’exposition temporaire occupe toute une salle, contiguë à celle de l’exposition permanente de préhistoire. Ces deux salles sont indépendantes l’une de l’autre. Ainsi, le public commence par l’une ou l’autre, au hasard … gênant ? Quoiqu’il en soit l’espace alloué était suffisant. Et merci pour ces chaises sur lesquelles le public peut s’assoir quelques instants pour scruter attentivement les objets présentés.
Souvent le manque d’argent est mis en avant quand le résultat n’est pas au rendez-vous. Soit.
L’agencement de la salle est réfléchi. L’aspect muséographique est travaillé. Occupation de l’espace, disposition des vitrines, aires de circulation du public, couleurs, révèlent une volonté et un aménagement réfléchi, avec les moyens disponibles ; et ce pouvait être suffisant.
Ici ce n’est pas le cas. Cet aspect positif ne perdure pas dès qu’on passe au niveau plus scénographique : celui du contenu des vitrines, et celui du discours.
L’interaction avec l’exposition permanente est absente alors que, pour 3 des 4 sites, la complémentarité est essentielle.
Aucun lien n’est établi entre les vitrines des 4 sites présentés, hormis le fait que les pièces archéologiques proviennent des collections du musée.
Et même la construction scénographique de chaque vitrine n’est pas évidente ; on a parfois l’impression d’un inventaire à la Prévert, parfois de pièces choisies au hasard.
Il y a tant à dire, tant de questions autour des sépultures de chacun de ces 4 sites ; elles ont tant participé au progrès mondial des savoirs qu’elles en ont acquis une place dans l’histoire. Et il en est de même pour ces objets en os, manufacturés, ornés, que possède le musée. Et la qualité artistique des œuvres n’est pas en reste.
Tant de passionnants parallèles, digressions, discours, et questions participatives auraient pu se construire autour de ces collections, et de ce qu’elles ont apporté. Peut-être seront-ils abordés dans les conférences proposées à l’automne.
Malgré ces faiblesses, venez sans hésitation, et surtout si vous êtes passionné de bien des choses, le Musée Labenche mérite la visite. Vous pourrez y consacrer plus d’une demi-journée.
Il évite aussi le travers de certains sites similaires : il n’a pas risqué de perdre son âme pour devenir « centre d’interprétation » destiné aux enfants, aux groupes scolaires, ou à tenter de capter l’attention du public par le biais de jeux simplistes ou d’outils technologiques pseudo interactifs.
Digression autour de la mise en valeur de donations
Une des vitrines indique : don de « ».
Peut-être faudrait-il vérifier en amont les conditions d’acquisition et la cadre de la propriété
parler là
Rupin 1er conservateur
Vitrines : problème qualité d’éclairage
Intéressante présentation des techniques de taille. Toutefois trop de pièces : cela noie le visiteur
Vitrine Moustérien : trop d’exemples d’un même type pour le visiteur profane
Belle série de 15 plaques gravées (Puy de Lacan, Lachaud, Lacoste, Bellet, Badegoule), dont certaines prètées par le MAN
Vu le mode d’éclairage : on ne peut quasiment pas voir les incisions pour beaucoup des plaquettes
Une petite vitrine d’éléments de parure, la plupart provenant du MAN. La présentation en vitrine verticale est étonnante
Présentation de l’art pariétal paléolithique de la Corrèze. Cata ! Laguenay : photos moches. Le pire alors que les deux sites ornés du département sont dans le bassin de Brive et que l’un d’entre eux est sur la commune de Brive, propriété de la commune.
Le cas typique d’une vitrine à la fois sérieuse et ratée. Le thème choisi pouvait être porteur : expliquer comment on carctérise une culture, comment on établit son extension, le terme de « fossile directeur ». Mais peut-être un seul silex aurait-il suffi. Pour focaliser le regard. Et assisté d’indications. Quant à la carte : pas d’explication des points noirs et de la problématique associée. Renvoyer à une autre vitrine précédente ? : non cela ne marche pas : le public ne va pas courir d’une vitrine à une autre : chaque vitrine (objet depuis un point de regard) doit avoir une cohérence interne, totale. Attirer l’attention : c’est aussi mettre des points d’interrogation. Un vrai chercheur : poser de bonnes questions : pas donner des réponses qui satisfassent.
Le texte (au bas) est très sérieux, très fiable. Mais combien de personnes peuvent le lire sans abdiquer au bout de quelques mots ? Quelques dizaines en France, quelques centaines tout au plus. Le musée a-t-il vocation à s’adresser à 1 personne sur 100 000 ?
Un beau brassard en bronze du 1er Âge du Fer, provenant du tumulus de Montfumat (Saint-Ybard – 19)
Circulation des matière spremières autour du site de . Oui ; même l’idée de la carto est bonne. Manquent les explications sur les tenants et aboutissants : ils ne sont pas du tout connus du public alors que le préhistorien qui explique sous-entend qu’ils sont acquis.
À date de septembre 2024, il intègre une exposition d’œuvres contemporaines qui sont judicieusement intégrées aux diverses salles du parcours
On a un peu l’impression que tout est refait, repensé, sauf la salle d’archéologie. La dernière roue du carrosse. Soit ; il en faut bien une.
les salles des traditions populaires sont bien pensées, aérées, agréables. Elles évites les étalages de séries d’objets similaires
Si un jour nouveau projet :
Si l’espace disponible pour toute l’archéologie reste le même (uniquement la salle actuelle)
Sortir du fourre-tout même s’il est bien rangé
Rédaction Y. Le Guillou.
L’association « Préhistoire du Sud-Ouest » est entièrement indépendante de la Mairie de Cabrerets. Nous remercions la commune, ses élus, et la direction du centre du Pech Merle de leur soutien sans faille.