Les sites sont rappelés ici dans l’ordre où nous y avons accédé. Tous sont sur la commune de Bruniquel (82), excepté la grotte du Courbet située sur la commune de Penne (81), à moins de 500 m de la commune de Bruniquel.
1 – Dolmen n° 10 du Pech
2 – Dolmen n° 4 du Pech
3 – Grotte du Cuzoulet
4 – Grotte du Courbet
5 – Abri Plantade
6 – Abri Lafaye
7 – Abri Gandil
8 – Abri Montastruc
Présentation du site par Ayrton Avart et Edmée Ladier
Notre journée a débuté sur le Pech de Bruniquel par la présentation visite du dolmen n° 10 par A. Avart qui a récemment réalisé l’étude architecturale du monument et par E. Ladier qui nous a parlé de son contexte.
E. Ladier et A. Avart dialoguent lors de notre visite du dolmen n° 10.
Le dolmen n° 10 lors des fouilles de 1986-1988.
Le dolmen n° 10 aujourd’hui.
D’ci peu, A. Avart devrait publier dans notre bulletin l’intéressante présentation qu’elle nous a faite des multiples étapes de construction et de réaménagement du dolmen.
Présentation du site par Edmée Ladier
Dolmen en péril ?
E. Ladier nous a rapidement localisé ce dolmen très dégradé. La compression du tumulus pousse les orthostats vers l’intérieur. Celui situé au Sud, pourrait bien s’effondrer avant notre prochaine visite.
Ce monument est connu, inventorié, déjà excavé. Mais il n’a jamais été étudié et documenté. La table a disparu de longue date. Le tumulus est en partie conservé. Son architecture reste à étudier, et sa chambre pourrait conserver quelques vestiges.
Présentation du site par Edmée Ladier
Après une promenade sur le causse, puis une courte descente escarpée et glissante dont certains se souviendront, E. Ladier nous a amenés à l’entrée de la grotte méconnue du Cuzoulet.
Présentation du site par Edmée Ladier
Passé midi, nous avons franchi l’Aveyron, puis remonté la rive droite sur moins d’1 km, pour rejoindre la grotte du Courbet autrefois connue sous le nom de grotte de Bruniquel.
Une réception d’une exceptionnelle qualité nous y attendait. Merci à François-Henri et Florian Soulié, ainsi qu’à Benoît Prunier pour cet accueil.
La grotte du Courbet à la fin du 20è siècle.
Combien y a-t-il de Grotte(s) de Bruniquel ?
En 1837, Marcel de Serres parle de la caverne de Bruniquel … certainement pour la grotte du Courbet.
En 1864, Richard Owen parle de la caverne de Bruniquel pour ce qui deviendra la grotte du Courbet.
En 1870, Louis Figuier parle de la grotte de Bruniquel … certainement concernant l’abri Plantade.
Entre 1990 et 1995, pour des raisons obscures, la grotte de Pouxets, où B. Kowalsczewski venait de découvrir des aménagements préhistoriques, est rebaptisée Grotte de Bruniquel.
1ère mention connue de la grotte de Bruniquel/Courbet par M. de Serres (1837).
Vue en coupe de la grotte de Bruniquel/Courbet extrait de la publication de R. Owen (1864).
Vue en coupe de la grotte de Bruniquel/Plantade extrait de la publication de L. Figuier (1870).
Titre du rapport d’étude de la grotte de Bruniquel/Pouxets réalisée sous la direction de M. Soulier et F. Rouzaud (1992).
Présentation du site par Edmée Ladier
On devine les restes d’un ancien bâti, adossé à la falaise. Tous impatients d’avoir l’autorisation de franchir la barrière.
Mais qu’y a-t-il donc sur le sol qui soit si intéressant ?
Mais qu’est-ce qu’ E. Ladier tente de nous montrer entre ses doigts ?
Présentation du site par Edmée Ladier
L’abri, nettement marqué, est protégé par une barrière symbolique. Nous ne la franchirons pas, à la fois au vu des risques de chutes de pierres, mais aussi car la vue depuis le sentier est tout à fait suffisante.
Présentation du site par Edmée LADIER
L’excavation qui fait suite aux travaux dirigés par E. ladier il y a 30 ans.
Le pourtour de la fouille avait été nettoyé par le Département afin de faciliter notre visite.
Présentation du site par Edmée LADIER
Le plus au nord des abris de Bruniquel. Juste là se trouvaient les « trésors » découverts par Peccadeau de l’Isle.
Peccadeau de l’Isle : un pionnier de la Préhistoire ?
On sait peu de choses sur Peccadeau de l’Isle, pas même son prénom. Pourtant, il est responsable des fouilles et de l’exposition des premières découvertes d’exceptionnelles pièces sculptées d’animaux datant de la fin du Paléolithique. Il était ingénieur à la compagnie de chemin de fer, chargé de superviser l’aménagement du réseau ferroviaire longeant l’abri sous roche de Montastruc dans la vallée de l’Aveyron. Il découvre ainsi et fouille sept mètres de gisement.
En 1867, il expose sa collection à l’Exposition Universelle de Paris. G. Mortillet rapporte qu’il possédait six boîtes. Trois d’entre elles contenaient des objets provenant de grottes de Dordogne. Trois autres contenaient du matériel provenant de ses fouilles de Montastruc, dont la sculpture en ivoire des rennes nageant et celle du mammouth. Outre leur qualité esthétique et technique, elles apportaient le témoignage d’un climat froid, et confirmaient la contemporanéité des communautés humaines avec des animaux désormais absents d’Europe ou disparus. Peccadeau a également présenté un exposé sur ses découvertes de Montastruc à l’Académie des Sciences. C’est la nature de ses trouvailles et pas l’intérêt scientifique de ses contributions qui retient l’attention.
Peccadeau expose à nouveau sa collection en 1884 à Toulouse, espérant que le Museum l’achètera ; mais le directeur n’a pas les moyens financiers. Peccadeau la vend donc au British Museum, écrivant qu’elle s’y trouverait mieux aux côtés de celle de H. Christy. Après en avoir demandé l’équivalent de 700 000 €, il en obtient environ 35 000 €.
Rédaction Y. Le Guillou
L’association « Préhistoire du Sud-Ouest » est entièrement indépendante de la Mairie de Cabrerets. Nous remercions la commune, ses élus, et la direction du centre du Pech Merle de leur soutien sans faille.